Un nouveau plan pour l’autisme mis en place en avril 2018
Note rédigée par Marie-Antoinette Piens
Le 4ème plan autisme (2018-2022) a pour but d’améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge de l’autisme (environ 8000 naissances par an), en intervenant plus précocement chez le jeune enfant et en incluant davantage enfants et adultes dans la société. Ce plan comprendra une enveloppe de 344 millions d’euros sur cinq ans.
A partir du 1er janvier 2019, un « forfait intervention précoce » va être créé avec dépistage précoce (entre 9 et 24 mois) et recours à des professionnels comme les psychomotriciens et ergothérapeutes qui seront pris en charge par la sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Pour la scolarisation, l’objectif est d’atteindre 100% des enfants nés en 2018 et entrant en maternelle en 2021 (au lieu de 30% actuellement 2 jours ou moins par semaine). Le nombre de places en Unité d’enseignement en maternelle pour les enfants ayant besoin d’un soutien renforcé sera triplé et une centaine de postes d’enseignants spécialisés seront créées pour soutenir ceux qui ont des élèves autistes dans leurs classes. Un renforcement de la scolarisation de ces élèves en primaire (40% des autistes actuellement) et au collège/lycée est prévu via les Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis).
Un plan national de repérage et de diagnostic des adultes autistes en établissements de santé et médico-sociaux va être lancé. Trop d’adultes autistes diagnostiqués tardivement sont actuellement en hospitalisation psychiatrique de longue durée et nombreux sont ceux qui ne sont pas diagnostiqués (seuls 75 000 adultes français seraient diagnostiqués contre environ 600 000 adultes autistes). Pour les adultes autonomes, des colocations en logement social et l’accès aux « logements accompagnés » seront ouverts. Il est aussi prévu de doubler le dispositif d’emploi accompagné afin de faciliter l’insertion professionnelle des adultes ayant des troubles autistiques.
La création d’une « plateforme de répit » par département est également prévue afin que les familles puissent se reposer et partir en vacances.
L’amélioration de la formation initiale et continue des professionnels de santé et des travailleurs sociaux permettra de mieux connaître et appliquer les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé.
Le développement de la recherche sur les troubles neurodéveloppementaux vise à « remettre la science au cœur de la politique de l’autisme. »
Un délégué interministériel à la stratégie autisme doit être nommé.
Pour Autisme France, il s’agit de grandes orientations et non d’un « vrai plan autisme » encore attendu.